• Chapitre 01 - 05

    Musique

    N’ayant plus une seule cigarette, ni une goutte de son Whisky fétiche, ni même quelques grains de cafés, Frédéric s’efforça à sortir afin d’acheter les seules choses qu’il prétendait encore réels dans son entourage.  Il décida également de trotter un peu dans les rues parisiennes. Il se laissait traîner dans les rues au détour du Jardin Du Luxembourg quant il aperçut une silhouette qu’il connaissait tant à ce jour. Il souffla en apercevant Claire à côté de sa fille Emily, mais se décida pourtant à se diriger vers elles, sûre de lui.  

    -Oh Frédéric quelle surprise ! Que fais-tu ? Commença-t-elle heureuse de retrouver ce mystérieux personnage qu’elle avait perdu de vue il y a quelques années.

    - Je me promène dans le coin répondit-il alors que la petite Emily lui souriait timidement tout en se cachant derrière les jambes de sa mère.

    - Tu veux monter un peu, on habite juste à côté d’ici nous pourrions éventuellement discuter devant un café, proposa Claire.

    En manque de sa nicotine, Frédéric refusa d’abord souhaitant par-dessus tout fumer ne serait-ce qu’une ou deux bouffés de son tabac industrielle, mais il finit par se laisser convaincre. Il savait qu’un doux café l’attendait à quelques pas d’ici, et il serait surement bien meilleur que celui qu’il buvait tout les jours dans sa malheureuse chambre d’hôtel.

    Ils montèrent donc les escaliers de ce riche quartier parisiens avant de rentrer dans un appartement également digne de la capitale. Il alla s’assoir sur un fauteuil du salon plutôt épuré et lumineux. Il fut quelques minutes plus tard rejoint par la propriétaire et deux délicieux cafés.

    Vide, triste, légèrement irrité, et n’arrivant pus à se concentrer sur ce que son amie disait à cause de son manque de nicotine, il lui demanda stressé une cigarette.

    -Je dois en avoir dans un tiroir dans ma chambre avoua-t-elle, mais il est hors de question de fumer alors qu’Emily est là, Frédéric. Tu fumes devant ta fille, toi ?

    -Je fume depuis longtemps, elle doit avoir l’habitude maintenant ma Lola de la cigarette, espérait-il.

    -Et tu n’as pas peur justement qu’à être habitué elle s’y mette ? Elle à l’âge pour s’y mettre en plus Frédéric.

    -Elle est responsable de sa propre vie, bien sûre que non je ne souhaite pas qu’elle se plonge dans toutes ces merdes. Et puis elle vit avec sa mère, pas avec moi, lança-t-il aigri.

    Intriguée voir touchée par la dernière phrase de son interlocuteur et ayant l’habitude de capter les mots douloureux dans les discussions pour cause d’être psychologue. Elle décida de poser des questions à son ami pour en savoir un peu plus sur ce personnage ne la laissant pas inerte par ces mystérieux comportements.

    -Tu souffres de l’absence quotidienne de Lola, Frédéric ?

    - Evidemment! Je l’ai vu grandir et puis l’on me sépare d’elle, sans que je ne puisse dire mon mot.

    - Et tu n’as pas pu avoir sa garde de temps en temps ?

    - Un week-end de temps en temps, lança-t-il un léger sourire en coin, idéalisant les instants qu’il vivrait avec elle. Puis éventuellement les cours instant où il croiserait sa femme qui serait vivante en allant chercher Lola. Encore une fois, il souriait à cette possibilité, l’utopie était sa seule essence et la seule chose qui pourrait le relever. Pour faute d’avoir eu autrefois des patients dans une situation analogue à la sienne, Frédéric savait déjà où tout cela l’amènerait. S’il mentait aux autres, il se mentirait à lui-même, pensant se consoler. Il allait en réalité s’enfoncer encore plus, assistant à sa propre déchéance. Il souhaitait ignorer toute vérité et tenter de contrôler ses émotions.

    - Nan, jeta Frédéric sèchement, ne souhaitant tout de même plus en parler, bien qu’il savait parfois que ça le soulageait.

    Il savait également que cette femme tentait de comprendre ses maux par ses mots et ça l’angoissait. Il comprenait à mesure que la discussion avançait qu’il devrait s’enfoncer de plus en plus en dans ces mensonges afin qu’elle ne sache jamais ses actes passés. Il allait devoir s’y consacrer à temps pleins, la vérité était trop dangereuse. Et il savait dans quels jeux ils allaient rentrer l’un envers l’autre.

    Il ne fallait pas qu’elle connaisse la vérité, elle était sa seule chance.


  • Commentaires

    1
    Lye Profil de Lye
    Jeudi 4 Juillet 2013 à 22:37

    Superbe musique qui illustrait cette scène j'ai trouvé. J'aime bien le fait de le voir un peu plus dialoguer. On a du coup plus de facilité à essayer de le cerner. Quel personnage tourmenté ! Et le psy n'aime pas se faire analyser :p

    2
    blondy Profil de blondy
    Jeudi 4 Juillet 2013 à 22:55

    Ahah merci Lye ! :) je n'aime pas tellement écrire des dialogues, mais j'essaye de me forcer un peu... :p

    3
    Couky Profil de Couky
    Jeudi 4 Juillet 2013 à 23:04

    Et après on se plaint que c'est pas bien y tout y tout? Pfff foutaise! :p ♥

    4
    blondy Profil de blondy
    Jeudi 4 Juillet 2013 à 23:06

    J'ai pas dit que ce n'était pas bien, j'ai dit que je n'aimais pas spéciallement ! ;) je n'aime pas tellement écrire les dialogues :x

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    5
    Couky Profil de Couky
    Jeudi 4 Juillet 2013 à 23:08

    Je te rassure, c'est pareil! Je préfère décrire les sentiments, lieux, emotions etc.. que faire parler les persos, mais bon il en faut bien un peu! ;) 

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